Les grands moments : la Révolution Française

La Queue-en-Brie traverse la période révolutionnaire dans un certain calme, ne percevant des événements parisiens qu'un écho amoindri. De cette période, la ville ne garde en effet aucun souvenir particulièrement marquant.
Quelques années auparavant, en 1775, le curé de La Queue-en-Brie, entraîné dans l’action contre l’augmentation du prix des grains, appelée « la Guerre des Farines », fut emprisonné. Comme partout, on y rédige les Cahiers de Doléances, à la mi-avril 1789, complétés par des observations relatives à chacun des articles du Cahier. Ce sont les chefs de famille, inscrits sur les registres fiscaux, qui sont appelés à participer à la rédaction de ces cahiers. Ce document, signé par vingt-quatre Caudaciens, est conservé aux Archives nationales. Le 28 septembre 1793, La Queue-en-Brie change de nom et devient : « La Queue Le Peltier ci-devant Brie », en hommage au député Le Peletier de Saint Fargeau, assassiné par un royaliste, pour avoir voté la mort du roi Louis XVI. La Queue-en-Brie traverse la période révolutionnaire dans un certain calme, ne percevant des événements parisiens qu’un écho amoindri. On se contente d’en parler sans doute avec une certaine animation dans les cabarets. On manifeste cependant une certaine hostilité à l’encontre de l’église : on demande sa fermeture, le départ du curé, et on dépose, sur le bureau de l’Assemblée, les objets du culte. Cependant, le curé Bucquet restera en place, ayant prêté serment à la constitution civile du clergé en 1791. Par ailleurs, comme presque partout, on procède à la vente des biens nationaux, qui sont constitués, à La Queue-en-Brie, par les biens de la Cure et les biens de la Fabrique de la paroisse. A partir de ce moment, on voit apparaître les maires (qui ne sont pas encore élus au suffrage universel), dont le premier fut Nicolas Larbalestrier, nommé en 1790.